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Via Ferrata de Thônes

Ca faisait un moment qu'elle me titillait cette Agathe. C’est vrai, elle était plutôt élancée, majestueuse, mystérieuse. Nous nous sommes donnés rendez-vous ce mercredi 22 Août 2001.

Et comme j'étais un peu timide, j'ai demandé a être accompagné par Eric, annecyoutdoorien de son état !

Cette Agathe, ou plutôt cette Roche à Agathe, vous l'avez bien compris, c'est la via ferrata de Thônes.

9h40, nous sommes au pied de la via. Arnachés dans nos baudriers, nous sommes prêts à décoller. La sonnerie du portable nous rappelle que nous sommes dans l'ère de la communication. OK, c est parti.

Je laisse passer Eric en tête. Et oui, c'est ca la politesse … je précise aux nombreux auditeurs que c'est la première via de toute ma vie. La première épreuve qui m'attend me rassure guère. Dans 2 secondes, on va faire les zouaves, sur un filin d'acier. Ce passage est appelé le Pont du Calvaire. Pas fous, nous le traversons face à la roche et non face à la vallée … Finalement, c'est pas si impressionnant. C’est même plutôt rigolo.

Eric me donne quelques précieux conseils techniques. Au début, j'avais pas capté. Je montais en me tirant sur le câble ! Le style n’était pas bien académique. Les prises dans les rochers, c'est quand même bien mieux.

La progression est assez rapide. Mais on prend le temps de regarder la vallée. On aperçoit la piscine et tous les toits de la capitale du reblochon. Tiens, le cimetière aussi. Bon, passons.

Ce qui est bien dans cette voie, c'est qu'on monte pas idiot. Et oui, on a droit à un apprentissage gratis du patois savoyard. Certains passages sont baptisés (présence de petites plaques indicatrices) dans cette langue qui fleure bon les Aravis : monta to dre, la chemna à l agathe, … Peu de monde aujourd hui dans la via.

A un moment, un barbu en solo nous double. Etrange rencontre, suspendus dans cette falaise.

La via ferrata de Thônes est dite urbaine. Cela se voit mais surtout cela s entend. Le décor est magnifique mais le bruit des zautomobiles en dessous est assourdissant. Non, les gars de Chamonix, y sont pas égoïstes. Ils en ont marre de ce trafic qui polluent et cassent les zoreilles. Et ils ont bien raison.

C'est pas stupide de limiter tous ces déplacements polluants. Retour à la roche. Le soleil quitte son Est et commence à éclairer et surtout à chauffer la falaise. Dans le Surplomb de l'Ermite, je galère un peu. Dans un surplomb, j'arrive plus à ouvrir l'un de ces deux mousquetons. Le muscle du bras commence à être tremblotant et en dessous, y a du gaz comme on dit … Ca passe. Nous nous retrouvons au pied de la dernière épreuve.

Une échelle qui monte tout droit dans le ciel ! Toujours très poli, je laisse Eric en tête. Incroyable, cette montée.

J'ai envie de crier tellement que c'est beau ! Mais faut garder son sang froid et son énergie. La fin de la via est plus douce. Le rocher nous isole du bruit de la vallée. Il est 11h30 et on arrive au sommet. Dernier coup d’œil aux montagnes environnantes. Il est temps de dire au revoir à la jolie Agathe, de quitter l'univers des chamois et de redescendre sur le plancher des vaches.

PS : Aravis et Colombière commencent à me titiller aussi. Avis aux amateurs !

(c) 2001 Christophe