WE Bivouac et Via Ferrata à Aussois (Haute
Maurienne)
Nous
(GéGé, Seb, Nath, Alexandra, Fabien et Véro)
avons quitté Annecy vers 10h le samedi 02/08/2003,
direction Chambéry puis Modane par l'autoroute, en
chantant « les castors sont des pd, on va tous les
enc… », enfin c’est seulemnt GéGé qui
braillait çà à tout bout de champ.
Fabien
au volant du Jumpy fait le guide (à votre droite la
montagne truc, à votre gauche le château de
machin) pour les deux chanceuses demoiselles (Véro
et Alex). GéGé, Seb & Nath ne sont pas
en reste, car dans la voiture juste derrière nous
pouvons aussi suivre ses explications au gré de ses
gesticulations ;-)
Vers 12h, nous arrivons sur Modane et nous dirigeons sur Lanslebourg et le
Col Cenis.
Objectif
atteint, nous longeons le lac Cenis et empruntons un chemin
(au secours la corsa) pour stationner de l'autre côté du
barrage. Nous nous préparons et assistons à une
curieuse cérémonie : GéGé vide
entièrement ses deux sacs à dos sur le sol,
avant de ranger à nouveau le contenu dans les mêmes
sacs ; nous le pensons un instant atteint du mal des montagnes,
mais il nous explique que c’est afin d’optimiser
au mieux son sac de rando ;-). A 13h, nous partons à l'assaut
du fort de Pattacreuse.
Durée
: 2h, Alt. du départ : 1979 m. Alt. d’arrivée
: 2400 m
"Continuer la piste militaire après le barrage. Après avoir
franchi un magnifique pont de pierres, prendre la piste à gauche qui s'élève
jusqu'à l'ancien fort de Pattacreuse (ruines). Site pittoresque".
Nous
commençons la rando d’un pas tranquille, chacun
se raconte les dernières news, nous croisons des concurrents
du Paris-Dakar égarés avec leur voiture (à en
juger par leur vitesse sur un chemin où ils n’ont
rien à faire). Nous croisons quelques marmottes, qui
pour narguer GéGé attendent patiemment qu’il
ait sorti et mis en marche son appareil photo pour rentrer
dans leur terrier et en ressortir sitôt l’appareil
rentré.
Seb
décide d’accélérer un peu le pas
et de couper à travers champ, bientôt suivi
par Alex et GéGé. Les premières impressions
d’Alex, qui découvre la montagne ;-p, seront
: « oh là là, je souffle comme un bœuf ».
Cela dit, pour la deuxième rando de sa vie, elle galope
la p’tite dame, surtout depuis qu’elle a abandonné ses
Caterpillars pour de vraie chaussures de rando made in Salomon.
Nous
arrivons en haut pour un casse-croûte bien mérité dans
les restes du fort. GéGé découvre alors
avec joie les plaisirs de la montagne au détour des
fossés du fort (il y a là une jolie plante
qui mue). Après la pause, nous prenons la route du
retour. Nous sommes alors doublés par un dahu jaune
fluo au galop. A l’arrivée, nous découvrons
que c’était Fabien qui avait décidé de
tester le lapining, un nouveau sport qui consiste à descendre
le plus vite possible une pente raide.
De
retour aux véhicules vers 18h, nous fonçons
sur Modane pour dévaliser le supermarché avant
sa fermeture à 19h30. Alex apprend comme une grande à passer à la
caisse et à se servir de sa carte bleue. Seul faux
pas : elle oublie de donner sa carte de fidélité,
tant pis pas de points smiles pour cette fois. Véro
hésite longuement sur l’achat de matos de survie
(un magnum ou pas ?).
Le
Jumpy plein de victuailles et de cagettes pour le feu, nous
reprenons la route de la redoute Marie Thérèse.Pour
accéder à la clairière, suivre "restaurant
l'éterlou" (ou un truc dans ce genre) sur votre
droite puis le 2e chemin forestier à gauche.
Fabien,
grand seigneur, nous fait visiter deux clairières
afin de nous laissez choisir à notre gré, choix
qui se révèlera stratégique au moment
de la visite des gendarmes.
Nous installons notre campement : les petits joueurs plantent leur tente, le
manitou allume le feu et les filles emballent les pommes de terre. Je vous
passe le déroulement de la soirée BBQ fort conviviale.
A
noter la visite de la police en pleine nuit, qui fût
tout d’abord formellement identifiée par Alex
comme étant des allemands. Preuve, s’il en fallait
une, que l’altitude mêlée à la
grolle agit sur les capacités de jugement des personnes
non initiées. Fabien en organisateur averti, est allé parlementer
avec ces visiteurs qui parlaient finalement très bien
le français. Ouf ! ni amende ni garde au poste, juste
un feu à éteindre (il n’y avait pas de
panneau « feu interdit » dans cette clairière,
contrairement à la première visitée).
Le
lendemain au réveil, un moment d’effroi en constatant
que Alex a disparu, certainement mangé par le gros
ver rose qui trône à sa place… jusqu'à ce
qu’Alex s’écrit « le gros ver de
terre, c’était moi » … après
nous être remis de nos émotions, avoir englouti
un bon déjeuner et assister une nouvelle fois à la
désormais célèbre cérémonie
du GéGé qui optimise son sac, nous levons le
camp vers 8h30.
Alex,
Nath, GéGé et Seb dans la ThilieMobile partent
sur Modane pour louer du matos à la boutiqu, Fabien
et Véro prennent l'option "Redoute Marie Thérèse" pour
un brin de toilette et de vaisselle aux sanitaires situés à droite
de l'entrée du parking.
Tout
le monde se retrouve pour le départ de la via, entre "Marie
Thérèse" et "restaurant l'éterlou".
A 9h30, Seb parti devant afin de sécuriser le terrain
contre les incendies nous fait rater un raccourci, nous arrivons
finalement au point de départ de la Via.
La
cordée se lance dans le chemin de la Vierge, GéGé en
tête, suivi de Véro, Seb, Nath, Alex et Fabien
qui ferme la marche. Pour commencer : une descente, puis
des planches, des fils d'acier, des échelles, une
passerelle… la totale quoi !
GéGé ouvre
la voie avec grande classe en se faisant néanmoins
quelques frayeurs. Véro est dans une forme époustouflante,
elle ne prononcera que trois fois sa phrase fétiche « Seb
! t’es où ? ». Seb, tout en veillant sur
ses voisines, n’arrivera pas à se taire.
Nath,
après un léger passage à vide au début
sera bluffante. Alex, un peu tendue au début et pas
franchement aidée par un « trou du cul » (désolé y
a pas d’autre mot) qui, pressé, donnera des
instructions bidons en stressant plus qu’il n’aidera,
passera le reste de la via « finger in the noise » comme
dirait dame Véro, Fabien restera (on ne sait comment)
d’un calme olympien et d’une attention hors paire.
Classée "Assez
Difficile", cette première partie du chemin du
Diable est relativement accessible, ludique et parfaitement équipée.
La fin est par contre très aérienne, plus impressionnante.
Nath ouvrira cette deuxième partie, suivie de Véro
qui, contre toute attente, s’éclate sur le pont
de singe et nous impressionne tous.
Seb
continuera à parler, GéG éen baisse
de régime finira plus qu’honorablement cette
via, Alex, tranquille, décide de sa prochaine commande à Papa
Noël (une paire de jambes plus longues) et Fabien restera
toujours aussi attentionné mais un peu moins calme
envers 2 « cons » qui, pressés eux aussi
(ça doit être une secte), manqueront d’écraser
les doigts de Véro qui s’était engagée
pour franchir la dernière passerelle.
A
signaler que ces 2 énergumènes avaient un matos
top qualité (mousqueton classique sans système
de blocage, absorbeur d’énergie accroché au
porte-matos du baudrier, corde de l’absorbeur d’énergie
nouée au baudrier 15 cm après l’absorbeur,
etc. )
Le
chemin de la Vierge terminé (en rouge sur le plan
en photo), nous sommes à quelques pas de la rivière.
GéGé en profite pour prendre un bain. Nous
remontons ensuite par le sentier jusqu'à "Marie
Thérèse" pour pique niquer. En cas d'envies
fraîches ou gourmandes, vous trouverez dans la redoute
une buvette et des pâtisseries (merci Alex).
A
16h, Nath, Seb et Fabien s'engagent dans la traversée
des Anges. Classée "Assez Difficile" puis "Difficile",
cette via est très impressionnante par la sensation
de vide.
Nath ouvre, Seb parle encore tout comme Fabien d’ailleurs.
Connaissant
la vitesse de grimpe de Nath nous parlons philosophie, médecine
et poésie afin de tromper l’attente jusqu'à ce
que Seb se retourne et lance dans une stupeur totale « l’es
plus là la Nath, dis donc elle file la gazelle !!! ».
Impressionnés et surpris, nous accélérons
la cadence afin de la rattraper.
Une
fois rejointe, nous continuons la via dans une ambiance de
franche rigolade, je signale toute fois à Fabien,
comme je l’avais déjà fait avec GéGé,
que lorsqu’il ne peut plus avancer à cause d’un
truc qui est sur son casque, qu’il s’arrête
: le truc c’est moi ! il va trop vite.
Nous terminons la via sans difficulté, toute fois encore bluffés
par la « prestation » de Nath.
A
17h, les Outers se retrouvent au pont du Diable qui permet à tout
promeneur d'accéder au fort Victor Emmanuel qui fait
partie de la barrière des Esseillons. Nos trois téméraires
renoncent à la montée au ciel, en plein cagnard,
dernière partie de ce chemin du Diable, la plus difficile.
A refaire une prochaine fois à la fraîche !
Nous
terminons cette journée par une visite dudit fort.
Superbe construction militaire, excellent terrain de jeu,
magnifique panorama. De là nous découvrons
le chemin de la Vierge et la traversée des anges.
Quant à la montée au ciel, elle sort dans le
fort par l’une des meurtrières.
Nous
récupérons les véhicules situés à 20
min de marche (merci GéGé !), en empruntant
le sentier forestier. C'est l'heure du retour sur Modane
pour rendre le matos avant 19h.
Nous
filons ensuite à Annecy où, n’arrivant
pas à nous quitter ainsi, nous partageons un dernier
repas qui verra son apothéose au moment du dessert … Nath
propose de finir la compote, avant de s’apercevoir
qu’elle sera obligé de la partager. « damned » murmure
t-elle, avant d’ajouter « mais euuuuh, c’est
ma compote » !
Chacun
fera part de ses impressions sur ce WE :
Véro : « c’était super, j’ai pris du plaisir
dans la via »
GéGé : « moi je dis que c’était plus dur que
celle de la Clusaz »
Fabien : « bon allez mercredi escalade, pis après resto, pis Alex
rend moi mon poncho bleu, je t’ai vu !!! »
Nath : « vivement le prochain WE !!! on achètera encore de la
compote, hein ?? dites, allez…. »
Alex : « bon j’ai encore besoin d’un peu de matos, quand
est-ce qu’on refait un WE taxage..heu… non .. un WE outdoor »
Seb : « (trop long à écrire, il parle trop) »
Ainsi
s’achève ce WE à Aussois !
(c)
2003 Collectif Outers