Plan du site

 

phpMyVisites | Open source web analytics Statistics

 

 

 

 

 

 


Bivouac de 3 Outers dans le Queyras     Carte du parcours

Nous quittons Annecy le samedi 30 juin à 12h30. Temps au beau fixe. Direction le Queyras pour 2 jours de rando. Départ tranquille, nous empruntons la route touristique : le col du Galibier encore dans les névés puis le col de l’Isoar, changement de climat, le sud approche. Nous atteignons Saint Véran, le plus haut village d’Europe, en fin d’après-midi.

Petit détour piétonnier dans le bourg, une promenade qui vaut le coup d’œil pour l’architecture typique des chalets. Fini la flânerie,

nous entamons notre première progression sac sur le dos. Nous descendons dans la vallée pour camper au bord de la rivière.

Objectif atteint en 20 minutes. Le plus long sera de choisir le terrain : trop en pente, trop dur, trop de pierre, trop de fourmis… Finalement nous optons pour un emplacement ombragé surplombant le cours d’eau.

Pour marquer le début de cette aventure, tomme et vin rouge. Un dernier plaisir culinaire avant de passer au lyophilisé.

22h30 extinction des frontales. Ici commencement le supplice de la nuit en montagne sur terrain en pente. Gégé inaugure sa nouvelle toile de tente de 2 kg, se moquant des 2,5 de mon igloo. En fait, les 500 g de différence correspondent au double toit. Fort utile en cas de condensation. N’est-ce pas Gégé ? J’ai hésité à emporter ma tente, pas motivée pour transporter 2,5 kg supplémentaires. Finalement, je ne regrette pas. Quelle caillante !

8 h, Pelic sonne le clairon. Réveil difficile et froid. Premier p’tit déj, une spécialité Décathlon. Mangeable et consistant.

Et maintenant commencent les choses sérieuses.
Nous quittons notre camp de base et longeons la rivière. En pleine fonte des neiges, le débit de l’eau est vraiment impressionnant. Arrivés au fond de la vallée, nous traversons notre premier névé. Puis nous nous élançons vers le col de Chamoussière.

Les marmottes nous accompagnent durant notre ascension. Une montée d’abord tranquille, puis de plus en plus raide à l’approche du point culminant. Limite apoplexie en ce qui me concerne, nous arrivons à 2 880 m d’altitude. Enfin la pause déjeuner suivie d’une petite sieste au soleil.

Pelic décide qu’il est temps de repartir. Nous chaussons les guêtres pour dévaler un névé jusqu’au refuge Agnel, juste en dessous du col Agnel. Nous atteignons la route et enchaînons par une grimpette jusqu’au col Vieux à 2 800 m d’altitude. Le terrain est humide.

Mes chaussures aussi. De là, nous dominons le lac de Foreant et contemplons de près le Pain de Sucre. Dernière étape : se laisser glisser jusqu’au lac pour établir notre bivouac. Objectif atteint vers 16h30.

Terrain choisi, tentes montées et randonneurs lavés, nous nous abandonnons à un bain de soleil bien mérité après 6 h de marche. Gégé en profite pour parfaire son bronzage. Un petit lyophilisé, une tranchette de tomme en décomposition et au lit à 21h.

Cette fois-ci je suis équipée : bonnet péruvien, grosses chaussettes, polaire, veste et pantalon. Brrrrrr ! Quelle caillante ! Penser à investir dans le sac de couchage et le tapis de sol pour la prochaine virée en montagne ! Les garçons n’ont pas très bien dormi non plus, pour cause de stalactites en formation et de coups de soleil.

7h30, Pelic déclare qu’il est temps de se lever. Je ne suis pas d’accord. Je négocie encore une petite demi-heure juste pour le plaisir de grelotter. Un bol de bouillie bien chaude. La même que la veille mais en meilleur. Quelques photos et nous levons le camp pour rebrousser chemin.

D’attaque, nous commençons par une montée puis rejoignons le col Agnel, à la frontière italienne. Surplombant la vallée du Pô, nous distinguons au loin l’Etna. Après un détail des sommets environnants, nous reprenons la direction du col de Chamoussière. Le plus difficile est à venir. Nous longeons le flanc de la montagne dans la neige et ça grimpe, ça grimpe… Essoufflés, nous faisons régulièrement une halte dans les pierriers. Miracle ! Nous atteignons le col. Nous amorçons alors une descente sans difficulté, avec pause déjeuner, jusqu’à Saint Véran. Nous optons pour une variante. Au lieu de rejoindre de lit de la rivière, nous restons sur un chemin plus en hauteur, passant par les anciennes mines de cuivre. En début d’après-midi, nous entrons dans le village, heureux de jeter nos sacs à terre. Pelic prend une dernière photo pour immortaliser le bronzage de Gégé. Magnifique.

Nous avons passé 2 jours dans un environnement superbe, le beau temps en plus. Peut-être repartirons-nous dans cette partie du Queyras, plus longtemps, pour gravir le Pain de Sucre et accomplir une grande boucle à travers les vallées. Une rando à la portée de tous, même si j’ai râlé en silence dans les côtes.

(c) 2001 Véro