Randonnée au Jalouvre
Je
retrouve Véro sur le parking de l'Impérial
ce matin du 15 septembre. James-Olivier nous rejoint avec
sa camionnette regionalp.com remplie par son petit personnel.
Il sera notre guide jusqu'à Solaizon, point de départ
de la rando. Pour mon baptème en Jumpy, nous arrivons à destination,
non sans avoir pris un bout de route bien étroite
qui tourne et qui monte : impressionnant. Comme convenu,
Regionalp nous abbreuve avec un bon café bien chaud
et nous fait gouter ses fameuses meringues de savoie au génépi.
Nous prenons notre temps, inutile de courir car il faut laisser
du temps aux via-ferratistes. Finalement nous nous mettons
en route, accompagné par James-Olivier et ses garçons
qui vont avec nous jusqu'à la grotte de la Glacière,
laquelle porte bien son nom.
Il faut savoir que malgré le beau temps, nous progressons tant bien
que mal en sous-bois sur le versant nord et cela se ressent : le sol est humide
et les roches sont assez glissantes. Nous laissons la famille Gallice rejoindre
son châlet de Brison et nous continuons la progression. Celle-ci, sans être
difficile, est par endroit délicate jusqu'à ce que nous arrivions
sur le vaste plateau de Cenise, que nous traversons dans toute sa largeur pour
arriver au pied des Aiguilles Vertes.
Nous embrayons sur une montée sympathique mais nous avons tout notre
temps et nous pensons aux 10 encordés dans la via avec lesquels nous
faisons toutes les 2h un point de progression via téléphone mobile.
La montée dans le pierrier jusqu'au col du rasoir finira par nous paraître
longue et nous en profiterons pour faire une pause ravitaillement.
Arrivés au col du rasoir, nous apprenons que nous avons encore le temps
de faire un aller-retour jusqu'au sommet car la progression dans la via est
moins rapide que prévu. Ce col mérite bien son nom, nous profitons
de l'élan donné par un groupe devant nous pour nous lancer, malheureusement
Véro est prise d'une crise de vertige et est gentimment raccompagné par
des marcheurs venant en sens inverse. Je ne fais pas trop le malin et j'arrive à passer
mais je réalise une fois de plus que je n'aime pas les endroits trop
aériens. Des cailloux tombent sur le sentier, me faisant lever la tête
pour voir une famille de bouquetin qui gambadent ... nous nous retrouverons
nez à nez peu après ! Je ne vais pas exactement jusqu'au sommet,
tout juste le temps d'apprécier le panorama et de faire quelques photos
souvenir, car leil est déjà plus de 15h00 et les quelques groupes
présents sur le caillou sont en train de partir. Je me mets à les
suivre de loin car je n'ai aucune envie de rester tout seul là-haut
d'une part et de franchir en solo le col du rasoir d'autre part.
Je retrouve Véro qui a symphatisé avec un pompier qui lui aussi
n'a pas pu suivre ses amis de l'autre coté du col, comme quoi ! C'est
plus que l'heure du picnic et c'est sûr maintenant les via-ferratistes
ne nous rejoindrons plus.
De plus le temps commence à se couvrir, de grosses volutes blanches
remontent la pente, nous offrant la joie de redescendre le pierrier avec très
peu de visibilité. Le retour se fera sans encombre par le même
chemin.
(c)
2002 GéGé